Tout n'est pas rose et facile au jardin, et ici, vous observez bien un chèvrefeuille sauvage, envahi de pucerons.
Il est vrai, il a été transplanté il y a quelques années par mes soins, mais pas tout à fait dans son milieu de prédilection, qui est la lisière forestière. Il m'a régalé durant plusieurs années de son parfum, presque au pied de la maison. Mais cette année, comme l'an dernier, sa floraison est complètement compromise par ces envahisseurs (en fait, ils sont "élevés" par des fourmis, mais je n'ai pas mis de bandes adhésives assez tôt pour perturber les activités des "éleveuses").
A ce stade, le purin d'ortie n'est plus efficace, et j'étais presque tentée d'utiliser quelque moyen agressif du commerce.
Puis, en regardant de plus près, après une nuit de réflexion, j'avise la présence d'une coccinelle adulte, une femelle.
Voulant sauver ce prédateur, certes arrivé un peu tardivement pour l'état des boutons de chèvrefeuille, je choisi de traiter au savon noir mes pucerons, mais en utilisant un petit dosage, de peur d'incommoder la coccinelle.
Les photos qui suivent vous montrerons que le savon noir ne nuit en rien aux appétits des coccinelles.
Le lendemain, un mâle était avec elle...
Toujours les mêmes, plus d'une heure après...
Au bout de 2 heures, les partenaires sont fatigués
Mais notre femelle repart..
...elle sait où elle va, et a repris de l'appétit
Le mâle fut volage, la femelle tenace, jusqu'à ce qu'elle ait un relais nettement plus efficace qu'elle :
...sa larve...
Moralité de l'histoire : parfums de chèvrefeuille ou roman-photos à sa porte, il faut choisir ! L'an prochain, je laisserai un peu de pucerons, mais interviendrai plus tôt avec mon savon noir, car visiblement, les coccinelles n'ont pas été gênées...
Recette : savon noir potassique (liquide, exemple marque Marius Fabre, mais on peut fabriquer soi-même) dilué à 5 C.à soupe par litre d'eau tiède (au début, je ne mettais que 1 c./litre, mais ce n'est pas suffisant) à passer en pulvérisation.
Regardez bien la larve ci-dessus : c'est elle le véritable ennemi des pucerons, vu son appétit, car le stade adulte est un stade sobre. Ne les détruisez pas par ignorance !
Et pour les jours plus courts qui arrivent, bien qu'on soit dans les flamboiements de l'automne, je vous propose une petite devinette, qui, a défaut d'être élucidée, vous donnera quelque plaisir des yeux :
Que voyez-vous photographié ici (mis à part un petit escargot) ??
Élégante, non ? mais qui est-ce ? Botanistes, pour vous aider, la photo a été prise le 25 juin 2010
Toute idée poétique ou loufoque sera aussi bienvenue...
A bientôt, avec quelques feuillages d'automne