12 mai 2014 1 12 /05 /mai /2014 22:44

 

ciel sur collines

 

Heureux ceux qui ont profité de cette belle journée du 4 mai, car le temps est redevenu changeant, alternant lumière et charges nuageuses dans le ciel, comme en ce jour où je vous rédige ce petit mémo.

 

Les feuilles des Chênes pubescents, toutes neuves, étaient encore douces au toucher.

 

Comme promis, je vous écris les noms des fleurs rencontrées, et je vous invite à aller retrouver les explications et les photos dans les compte-rendu de ce blog : pour cela, cliquez dans la colonne de droite, dans CATÉGORIES, sur les compte rendu de mai, et en particulier, sur ceux du 3 mai 2008, 3 mai 2009, et 3 mai 2010 "au gré de nos pas".

 

Vous pouvez aussi rechercher la photo d'une fleur en tapant son nom dans "rechercher", et "dans ce blog".


Les arbres rencontrés sont présentés dans l'article "les premières frondaisons..." des éphémérides d'avril.

 

La balade se passait sur les plateaux, celui du premier niveau, puis nous sommes montés progressivement sur le niveau du haut, à partir du site principal des Céphalanthères, vedettes de cette balade.

 

Nous avons vu, sur le chemin, Gaillet croisette, Véroniques, un peu de Stellaires holostées.

Dans les prés, des Orchis pourpres, sur la fin, et de premiers Orchis pyramidaux.

En arrivant vers le petit bois, des Hélianthèmes blancs, qui finissent leur floraison, et des Polygalas.

Le petit bois et sa lande cachait des Orchis brûlés en nombre, des Céphalanthères, quelques Ophrys mouche et Ophrys araignée.

 

Un petit crochet pour jeter un oeil sur les Stipes pennés, pour remonter vers le site principal de Céphalanthères, puis devant les limodores en début de floraison, et sur le petit plateau le surplombant, encore des Ophrys araignée, Ophrys litigieux, Ophrys lutea, Ophrys mouche et Orchis brûlés.

 

Sur les hauteurs, nous avons vu de premières Sérapias, à peine ouvertes, des Listères à feuilles ovales encore en bouton, et encore quelques genêts cendrés, dont c'est vraiment la fin de la floraison.

Le long du chemin de redescente, nous avons retrouvé le petit cortège d'Ophrys et d'Orchis, une ou 2 premières Platanthères dont la floraison débute, des Limodores, et les premiers Ophrys bécasse de la saison.

 

Le bonheur est de constater que les pluies du printemps ont permis à nombre d'espèces de se remultiplier !

 

Bonne consultation des articles conseillés,

et à très bientôt, peut être le dimanche 18 mai, si la météo est favorable, pour voir le jardin des Platanthères, de hauts Ophrys mouche, des Ophrys bécasse, les Stipes ouverts et ondulant dans la lumière...


3 mai 2010 1 03 /05 /mai /2010 15:09

vigne vue  

Même les retardataires se sont mis au vert : les chênes sortent leurs feuilles, la vigne pousse, les trouées permettant de deviner des ruines rocheuses au travers des bois, se bouchent...il faut arpenter pour découvrir de près ! Moins de rêves, plus de rencontres inattendues.

Dans cet article, je vous présente rapidement les orchidées du moment, dont l'orchis pourpre assez répandu, qui nous permettra de faire une transition vers tout ce que vous pouvez rencontrer aisément sur les bords de route ou de chemin.

C'est un simple rappel, vous avez déjà vu sur le blog les années précédentes...

 

* les orchidées qui sortent en ce moment :

 

orchis mâle-près

L'orchis mâle, au feuillage tacheté

orchis-mâle-trèsprès

 

L'Orchis bouffon (ou Morio) ci-dessous :

orchis bouffon près

Vous remarquerez que ces 2 orchidées, photographiées avant les pluies qui tombent en ce moment, ont un très petit développement : la fleur est aussi haute que la tige, car la sécheresse bloquait leur pousse. Espérons qu'il en fleurisse d'autres...

 

orchis brûlés

Les premiers orchis brûlés ci-dessus.

Et enfin, l'orchidée dominante du moment par son nombre et son implantation très répandue : l'Orchis pourpre :

 

orchis pourpre duoB

ci-dessus en bouton

orchis pourpre près

ci-dessous, habitée :

orchis pourpre-pap

 

 

* au bord des chemins et des routes :

Bien sûr, vous verrez des orchis pourpres, et bien d'autres fleurs courantes.


aubépine

L'aubépine en pleine floraison. Fleurs parfumées, médicinales (contre nervosité et angoisse)

aubépine fl

Décriée par les arboriculteurs, car elle transmettrait le "feu bactérien", elle est aussi un très bon porte-greffe pour plusieurs espèces fruitières.

 

Tout un petit peuple des bordures et talus :

gaillet croisette

Le gaillet croisette

 

muscari à toupet

Le muscari à toupet (en bouton)

 

euphorbe-insecte

L'euphorbe

euphorbe-près

 

 

Au dessus des autres, mais plus inattendu, le salsifi en fleurs :

salsifi


la stellaire holostée, si lumineuse et qui aime la fraicheur :

stellaire holostée près

 

Et bien sûr, le gérianum herbe à Robert, qui préfère les endroits ombragés :

géranium H à R

 

Il tombe de la pluie, le temps s'est refroidi...nous n'en demandions pas tant.

Mais vaille que vaille, il fera peut être meilleur dimanche 9, et si c'est le cas, nous nous baladerons à Pech Bely !


9 juin 2009 2 09 /06 /juin /2009 20:40


Honneur aux prés avant la fauche, plaisir des tâches de couleurs dans la mouvance ondoyante des graminées, mouvements de lumières éphèmères et changeantes...

sauge sur fond de gaillets blancs, et sauge vue de près ci-dessous


gaillet blanc


orchis pyramidal et marguerite


groupe d'orchis pyramidaux.



Ces jolies orchidées sont très ubiquistes : elles poussent aussi bien en milieux secs qu'en milieux frais. Elles égaient les prés de leur coloris qui vont du rose pâle au rouge foncé pour certaines. Leur floraison est assez durable, et même cueillies pour être rajoutées dans un bouquet, elles ne se fânent pas rapidement. Une des rares orchidées qu'on puisse se permettre de cueillir, vu son nombre et sa capacité de reproduction...sans en faire des brassées !

marguerites et mélilot

achillée millefeuille


scabieuses colombaires et gesses


scabieuse avec un zygène


Le gaillet vrai (jaune) est le plus parfumé des gaillets. Il sert à faire cailler le lait. C'est lui qui donne sa couleur jaune-orangée au Cheddar.

L'ophrys abeille tolère très bien la concurrence des graminées (qui lui apportent un peu d'ombrage, ce qu'elle recherche), et tient son rang pour égayer les prés. C'est une orchidée assez répandue (elle ressemble à l'ophrys bécasse, mais plus tardive, plus nombreuse, habitat un peu différent et signe distinctif au niveau du rostre. Plus d'images dans le compte rendu de 2008).

Après ces fleurs de lumière, découverte des espèces un peu plus exigeantes en fraicheur, ombrage ou humidité. Nous sommes remontés vers les prés en terrasse, longés d'une lisière forestière.
Une petite station d'orchis élevés, orientée au Nord, profite de l'humidité d'un bas de versant marneux. Cette orchidée est liée à un sol humide, à des conditions particulières dans le sol, supporte une concurrence modérée des graminées.

orchis élevés (les plus hauts) accompagnés d'orchis pyramidaux. Comme il fait sec depuis 1 mois, les orchis élevés sont plus petits que l'an dernier.



Les nuances des coloris sont variées, ainsi que les petits dessins ornant obligatoirement le labelle. C'est une très belle orchidée, très impressionnante, si elle a suffisamment d'humidité...
En sous-bois, rencontre des jolies mélittes à feuilles de mélisse, qui finissaient leur floraison :


Et l'explosion des gracieuses céphalanthères rouges, orchidée de sous-bois clairs, de lisière, mais aussi de pleine lumière (l'ombre d'un petit genevrier peut lui suffire sur une lande)


Les céphalanthères rouges sont nombreuses cette année. Pour plus d'images, chercher dans les articles de 2008.

Les prés en terrasse, ombragés par une bordure de bois,  abritaient de petites stations d'ornithogales des Pyrénées, grandes fleurs  élégantes  mais très peu colorées :


ornithogale des Pyrénées

La balade se terminait sur le premier niveau de plateau, situé à hauteur du hameau, pour aller voir la station de glaïeuls préservée dans un pré. Malheureusement, la chaleur et la sécheresse avaient hâtée la floraison, et la majorité des plantes étaient fanées. La photo suivante date du 27/5, et elle n'est pas très bonne...










27 mai 2009 3 27 /05 /mai /2009 22:26



Cette balade se situait dans les grands horizons : niveau de plateau supérieur en allant vers le moulin de Bagor, et redescente au premier niveau de plateau, celui des lieux en "Pech", c'est à dire sur un étage de calcaire dur.
Entre les 2, un vallon de marnes sèches orientées au Nord. Un très beau vallon , surprises de Céphalanthères à longues feuilles en sous bois clairs (voir CR précédent), jardin de Platanthères bifolia comme ci-dessus.
Ce vallon sert de nidification aux engoulevents, petits rapaces prenant leur envol feutré à la tombée de la nuit, repérables à leur chant qui roule. Ils nichent au sol, et ne doivent donc pas être dérangés par des fauchages, par contre, ils cohabitent très bien avec les brebis, qui les attirent même plutôt, car ils volent dans leurs parages pour capter les insectes qui les environnent...d'où leur surnom injustifié de "têteurs de chèvres".
L'essentiel de la balade se situait donc sur une ligne de crête d'un plateau surmonté de marnes blanches bien exposées au Sud. Ce qui veut dire que la végétation est en avance par rapport à d'autres terroirs visités, et que - mis à part dans les creux, où les marnes imperméables retiennent l'eau - sur ces marnes blanches et sèches il y a peu de concurrence de végétation. L'exposition, la situation sèche, le peu de concurrence explique l'abondance de cette flore méditerranéenne.

1. la flore méditerranéenne des marnes sèches
Les hélianthèmes blancs étaient en fin de floraison dans cette situation :

Les hélianthèmes jaunes démarraient la leur :
rappel : hélianthèmes, famille des cistes...

Les lotiers tapissent durablement ces landes :

ils sont entremêlés de coronilles :Lotiers et coronilles, genêt...se sont des légumineuses, c'est à dire qu'elles fixent l'azote de l'air et l'accumulent dans leurs racines : elles aident donc les autres plantes, qui n'en sont pas capables, à trouver cet élément nutritif dans le sol.

et les lins commencaient aussi leur floraison :

sauge et lin ci dessus

Les stipa pennata, ou "plumets" commencaient d'onduler sous le vent. Il s'agit d'une graminée de landes sèches, utilisée encore par l'Imprimerie Nationale pour faire du papier de très grande qualité. Elle n'est plus ramassée actuellement, et elle a tendance à s'étendre, à occuper l'espace, en faisant concurrence aux autres petites plantes tapissantes...venez faire des bouquets, cela nous aidera !sur cette photo, nous ne sommes qu'en début de colonisation

2) les orchidées en fleur à cette date :
Plusieurs espèces d'orchidée :
- dans le genre Ophrys : Ophrys mouche (voir CR précédant), Ophrys bécasse, Ophrys araignée
Ophrys bécasse, ci dessus et dessous

Ophrys araignée :
Les Ophrys sont peu nombreux sur les marnes sèches, ils préfèrent se situer sur les sols ayant un peu plus d'humus, juste un peu en dessous

- le genre orchis :
L'Orchis pyramidal, qui va devenir le roi incontesté du paysage, très commun mais très beau, commençait sa floraison. Il sera l'objet d'un article dans le CR suivant.

- Le genre Platanthère, représenté par le Platanthère bifolia, était vraiment en pleine floraison. Celle-ci est assez peu durable, c'était donc l'orchidée à admirer ce jour là, car elle est présente en nombre sur ce type de "jardin".
Tout comme les Ophrys, elle occupe peu les marnes sèches, mais plutôt les pelouses sèches un peu plus humifères, plateaux, versants Nord un peu herbeux.

Platanthère bifolia ci dessus et détail, ci dessous

- autre genre : le limodore
Le limodore avorté était en boutons lors de la balade précédente, il en restait 1 ou 2 en fleurs, dans des recoins à l'ombre des arbres :

Limodore en fleurs, et en fin de floraison

- le genre Sérapia : le Sérapia en soc (ou à long labelle)
La sécheresse des dernières semaines a retardé, et raccourci la période de floraison des Sérapias. Moins d'espèces aussi : seule celle ci, parsemée, isolée, grande et belle, a pu réellement être suivie. Le Sérapia lingua, en grands groupes les années précédentes, ne sont apparement pas sortis.
Comme tous les sérapias, cette orchidée préfère les sols marneux un peu plus humides, et ne se trouvent pas sur les lignes de crête de marnes sèches, mais un peu plus bas.
Sérapia en soc

De cette lande située quelques mètres sous la ligne de crête, aux marnes imperméables, nous sommes descendus par le versant Nord, dans le vallon aux engoulevents, jardin aux Platanthères en début de floraison, compte tenu de l'orientation :



13 mai 2009 3 13 /05 /mai /2009 21:12






























Paysage de lande à genêt cendré...mais porteur aussi de plusieurs espèces d'orchidées en cette période...



Fleur du genêt
cendré vue de près


















L'objectif des balades est de faire découvrir les orchidées souvent méconnues, et une flore de type méditerranéenne de sols calcaires, qui sont un peu la spécificité de ces espaces de Pech Bely, du Quercy.
Mais il est aussi de répondre aux questions concernant toute une flore plus commune, et en particulier , de mieux connaître leur "cadre de vie", leurs préférences de localisation. L'objectif n'est pas de pouvoir retenir un nom, mais bien de savoir où retrouver certaines plantes qui nous fascinent sur ce lieu précis.
Mais comme le fait de pouvoir mettre un nom sur une plante, permet de pouvoir dialoguer en parlant des mêmes choses et de pouvoir communiquer sur nos imaginaires, ce blog essaie de remettre un nom sur vos souvenirs.

Pour éviter les confusions, précisons que dans la grande famille des orchidées, il existe plusieurs genres.
Dans ces différents genres, les fleurs se ressemblent, mais seront très différentes d'un autre genre.
Après quelques balades, vous saurez rapidement faire la différence entre un Ophrys, un orchis, un limodore.
Autant de différences entre genres, mais similitudes dans le même genre.

Pour illustrer, voici les orchidées vues ce 3 mai, présentées par genre :

1) Les orchis :
    - l'orchis pourpre


























L'orchis pourpre se retrouve souvent en grands groupes, il ne craint pas la concurrence des graminées, d'ailleurs encore peu développées  quand il pousse et fleuri. Il n'est pas très exigeant sur sa situation. Toute prairie naturelle peut lui convenir, puisqu'il a eu le temps de faire son cycle végétatif avant la fauche. C'est un grand orchis, facile à remarquer par sa taille, sa couleur intense, son nombre.


Orchis pourpre vu de près.

    - L'orchis brûlé


L'orchis brûlé est beaucoup plus petit, et il se présente en petits groupes sur les milieux secs. Il craint plus la concurrence des autres plantes, aussi, il se retrouve presque exclusivement sur les pelouses sèches non fauchées et en sous bois clairs.



orchis brûlé, encore en partie en bouton, vu de près

    - L'orchis mâle


L'orchis mâle est une grande orchidée, mais elle ne s'observe pas facilement car elle est plus rare, du fait de ses exigences plus difficile à satisfaire en terroir calcaire. La fraicheur et l'humidité du sol, et sans doute un lien avec des myccorhizes du sol moins courantes, font qu'il ne peut avoir que des petites stations très peu étendues, sur un versant Nord Ouest par exemple.


orchis mâle vu de près

2) Les Ophrys :

    - L'Ophrys lutea (jaune)


Ophrys lutea parmi des polygalas (voir plus loin pour ces dernières)

L'Ophrys lutea est une jolie petite orchidée, ont les exigences sont similaires à celle de l'orchis brûlé, mais elle se présente rarement en groupe, et ses critères sont un peu plus restrictifs que pour l'orchis brûlé. Sa présence sur les pelouses calcaires est courte.

    - l'Ophrys litigieux


L'Ophrys litigieux ne peut pas ne pas être remarqué sur les pelouses  calcaires, car il est  en nombre.
La fleur épanouie se décolore rapidement, et il est plus petit que l'Ophrys araignée, dont il est très proche, mais il est plus précoce en saison.
  
 - L'Ophrys de la passion


plus rare que l'Ophrys litigieux, cet Ophrys croît sur les mêmes terroirs. Il est plus brillant, plus grand, et le bas du labelle n'est pas bordé de jaune.

- L'Ophrys mouche




 L'Ophrys mouche est aussi une orchidée de pelouse sèche. Elle est assez largement répandue sur ce type de terroir, bien qu'elle aime aussi les sous bois clairs, les lisières, les clairières.
Cet un Ophrys relativement haut, et qui se reconnait de loin, en pleine floraison, par le nombre de fleurs ouvertes sur la même tige (ici, elle est encore en bouton).

3) Les Céphalanthères :

    - le Céphalanthère longifolia (à longues feuilles)




Cette très jolie orchidée, appelée aussi "muguet des bois" est une surprise toujours merveilleuse quand on tombe dessus. Elle aime les bois clairs, les lisières un peu ombragées (orientation nord). Sa floraison est très courte, elle ne se trouve pas partout.




Céphalanthère vue de près


Voici pour les différentes espèces d'Orchidées vues ce jour là, si on met à part les limodores qui n'étaient pas encore ouvertes, mais dont les longues tiges noires se présentaient déjà à nos yeux.

Les orchidées ne doivent pas faire oublier ce qui représentait la reine du paysage en ce moment : les belles polygalas, petites fleurs tapissantes, prêtes à coloniser tout espace même mis à nu, mettant en valeur les couleurs des orchidées, se mêlant aux tâches jaunes des lotiers, reines du moment des pelouses sèches mais aussi des prés maigres :


touffe de polygalas

Polygalas et carex en fleurs

Et bien sûr, les compagnes de nos bordures de chemin, de talus moins secs et foisonnants :


Muscari à toupet


Myosotis et pâquerettes


Stellaire holostée (milieu plus humide)


pour les endroits ombragés, le Géranium herbe à Robert...

Et pour finir, un petit tour dans les vignes :


La vigne pousse, ainsi que son tapis végétal


Elle prépare ses boutons floraux


9 juin 2008 1 09 /06 /juin /2008 22:39

Voici un petit compte rendu intermédaire, entre deux balades, en guise de variations sur orchidées éphémères qui ont éclairé le paysage entre 2 rendez-vous.
Quelques images pour ceux qui ont vu, mais n'ont pu identifier, ou pour ceux qui n'ont pas vu...

Variations sur les Ophrys abeille, très nombreuses cette année dans les prés :









Variations sur les Céphalanthères rouges, dont la floraison s'est renouvelée durant un mois, surtout en sous-bois :






variations sur l'Orchis pyramidal, espèce de lumière :







Le petit Orchis brûlé, qui nous a accompagné longtemps sur les landes sèches :




Le Loroglosse, à odeur de bouc, pas très décoratif et pourtant imposant, présent partout, mais à découvrir de très près :




Les globulaires, fond bleu des landes sèches du début du printemps, sont à présent relayés par le bleu des cardoncelles. Image des dernières globulaires, avec le premier serpolet en fleur (et lotier) :




Et enfin, adieu à l'eau, qui remplissait les petits canaux  :




Une autre étape dans la vie de la végétation...










8 juin 2008 7 08 /06 /juin /2008 12:11

Beaucoup d'autres activités depuis le 18 mai, dont une sortie nocturne pour l'écoute des oiseaux, avec la société de Sciences naturelles ...le temps difficile qui oblige à reporter des dates...d'où le retard pour ce compte rendu.

Thème : flore des près de fauche - flore des landes (nommées "pelouses sèches")


La fleur reine du moment : l'orchis pyramidal, qui s'épanouit en plein pré, ne craignant pas la concurrence, tout comme sur les landes, si elles ne sont pas trop sèches. Sur cette photo, allure d'un pré de fauche avec orchis pyramidal, ophrys abeille, trèfle lupuline et gaillet blanc.

Les prés de fauche.
Le foisonnement commence dans les prairies naturelles, et l'une d'entr'elles est particulièrement remarquable pour sa beauté, et parce qu'elle se fait rare, compte tenu des fauches précoces qui ne lui permettent pas d'avoir le temps de se reproduire, ou parce qu'elle donne un tribut à l'utilisation des désherbants : le glaïeul des moissons :

Il était en floraison dans un pré de fauche tardive, sur une bordure de champ de blé, en bord de chemin. Il commençait à peine sa floraison sur un pré de pâture. Malheureusement dans ce pré, où nous retardions de mettre les brebis, ce sont les chevreuils qui l'ont trouvé, laissant peu de fleurs éclore !
Une autre fleur se raréfie pour les mêmes raisons, bien qu'elle ait été fort appréciée par le passé, pour son odeur suave dégagée à la tombée du jour : le réséda, aux petites fleurs jaunes :


A côté de ces retrouvailles bienheureuses, une flore discrète qui mérite l'attention :

Le Géranium herbe à Robert qui préfère les bordures ombrées,

Le Géranium rotondifolia (à feuilles rondes) qui supporte le soleil,

Le gaillet blanc, ou caille lait blanc (car il servait à faire le caillé), au feuillage fin, odorant à la tombée du jour, qu'il ne faut pas confondre avec le gaillet gratteron, qui est lui, urticant, envahissant et non parfumé.

Et les vesces en fleurs, qui colorent discrètement les prés.

Pour faire la transition le long du chemin menant aux pelouses sèches, les lisières forestières fleurissent aussi :

L'églantier en fleurs, en attendant de produire ses baies comestibles en gelées, à l'automne : les cynorhodons...

et le chèvrefeuille des bois au parfum envoûtant.

Orchidées et flore laté-méditerranéenne des pelouses sèches.

Les orchidées remarquables du moment sont l'orchis pyramidal, et l'ophrys abeille qui commence sa floraison, à cette date. Ces orchidées se rencontrent aussi bien dans les prés fauchés un peu tardivement, que sur les landes pacagées. Et d'autre part, la platanthère bifolia et les sérapias qui sont plus spécifiques des landes non exploitées.

















orchis pyramidal, ophrys abeille, belles orchidées, nombreuses cette années, dans les prés de fauche et les landes pacagées.

Flore d'une lande pacagée, donc pas trop sèche : platanthère bifolia, orchis pyramidal, trèfle lupuline, renoncules...

mais aussi marguerites et sérapias

sérapias lingua.(voir aussi photo dans l'annonce de la balade)



En ce qui concerne les pelouses sèche
s proprement dites, plusieurs espèces d'orchidées fleurissaient encore : ophrys araignée, ophrys bécasse, ophrys mouche, orchis brûlés, (voir précédent compte rendu), mais la nouveauté était dans un fleurissement très continu de platanthères bifolia, dominant de leurs hampes le tapis des petites plantes de type laté-méditerranéennes :

platanthère bifolia

le cortège laté-méditerranéen de l'époque : hélianthèmes blancs (voir préc.C.R.), fumana couché (petite plante de la famille des cistes, comme les hélianthèmes), lins blancs, coronilles, et plumets (stipa pennata, qui sert encore aujourd'hui à réaliser du papier de luxe) :

fumana couchée

lins et coronille


plumets ondoyant au moindre souffle de vent (voir aussi la photo d'accueil du blog)




10 mai 2008 6 10 /05 /mai /2008 21:52


Aubépine en fleurs

L'itinéraire prévoyait un périple depuis la vallée et son lavoir, et de remonter progressivement à travers les prés en terrasse, pour atteindre les crêtes, en passant par les buttes marneuses.
Trois centres d'intérêt :
- profiter des pluies antérieures et de la végétation encore peu envahissante, pour visualiser les restes des aménagements hydrauliques du 19è
- comparer les essences et les espèces entre flore de milieux plus humides et flore de pelouses sèches
- recherche des orchidées fleuries à cette date

le lavoir, avec les pierres inclinées encore en place, sur la partie droite


Les prés n'étaient pas encore en pleine montaison, ce qui permettait de les traverser. Néanmoins, tapis de bugles, gaillets croisette, véroniques, renoncules, géraniums et ombellifères.
Quelques pulmonaires fleurissaient encore, viornes lantanes et aubépines commençaient leur floraison. Les érables, champêtres dans la vallée, étendaient leur feuillage, tandis que les chênes n'étalaient pas encore complétement les leurs.

bugles, renoncules et gaillet croisette


cétoine doré sur viorne lantane

Cette flore est certainement mieux connue, et tout le monde était impatient de monter pour découvrir les orchidées...non sans admirer les polygalas commençant à fleurir, déjà à mi-côteau :

ces petites plantes sont très ubiquistes en sols calcaires, sur les talus comme sur les pelouses sèches. Elles sont sensées donner du lait aux chèvres, d'où leur nom. De fait, les brebis qui allaitent semblent les apprécier, par petites bouchées...


Enfin, arrivée aux étages supérieurs où les orchidées étaient au rendez-vous. Nous avons pu en dénombrer 13 espèces différentes ce jour là.
Pour savoir comment préserver les orchidées, rappelons qu'elles résultent d'une association entre une graine et un champignon spécifique présent dans le sol, indispensable pour chaque espèce. Ce n'est donc pas seulement la fleur qu'il faut préserver, mais son biotope, c'est à dire le terroir particulier sur lequel elles peuvent se reproduire.

Il est aussi important de reconnaître les espèces, de connaître leur date de floraison :
car si elles ne doivent pas se faire étouffer par la végétation des graminées, il ne faut pas non plus, en voulant éclaircir ces graminées, le faire à la mauvaise époque.
Ceci concerne aussi bien la gestion des prés, des pelouses sèches par les brebis (choisir les dates de mise en pâture en fonction des espèces présentes à préserver) mais cela concerne aussi tout un chacun, qui a des orchidées dans sa pelouse : tondez assez tôt avant leur floraison, et laisser les pousser, fleurir et reconstituer leurs réserves : mais attention, l'ophrys bécasse est plus précoce que l'ophrys abeille...

Et pour s'y retrouver :
les orchidées se répartissent entre plusieurs genres : exemples
- les Orchis (et Dactylorhiza)
- les Ophrys
- les Sérapias
- les Céphalanthères
- les Epipactis
- les Limodores

Elles ne se ressemblent pas, mais avec l'observation, vous pourrez facilement mémoriser les caractères généraux des différents genres.

Le roi du jour de la balade, s'imposant par sa taille, l'intensité de la couleur de sa fleur et par son nombre, c'était l'Orchis pourpre. Il était en pleine floraison, relayant l'Orchis bouffon, et précédant de peu l'Orchis pyramidal, qui commançait à peine.




Plus discrets, les orchis mâles et les orchis à fleurs lâches...














         

 
O.laxiflora (à fleurs lâches) protégé.
Espèce de milieux humides, il pousse
ici sur un étage marneux imperméable.

 


O. masculata (mâle)







Et puis, les jolis orchis brûlés, petits mais  souvent groupés, nombreux sur les marnes sèches.









Les Orchis pyramidaux débutaient leur floraison, mais ce seront les rois de la prochaine sortie, présentés en photo dans le prochain compte rendu.

Les Ophrys recensés :

Encore quelques ophrys lutea (jaunes) , illustrés dans un article précédant, superbes sorties d'ophrys araignée, d'ophrys mouche, coins d'ophrys bécasse et d'ophrys noirs...
Les ophrys sont souvent nommés par leur ressemblance avec notamment certains insectes.
Ils simulent un partenaire par la forme de leur fleur, pour attirer l'insecte qui le pollinise (la plupart du temps, un insecte spécifique pour chaque espèce d'Ophrys, qui n'a du reste rien à voir avec le nom attribué à l'Ophrys par l'homme).

















Ophrys mouche (insectifera), reconnaissables de loin par leur hauteur, leurs fleurs multiples sur la hampe, et de près, par la forme de la fleur, avec des reflets rouges.




















Ophrys araignée (aranifera) à gauche, et bécasse (scolopax) à droite.



Les céphalanthères, les limodores, et les sérapias qui entament leur floraison :

Céphalanthère blanc à longues feuilles (longifolia), l'émerveillement des sous-bois clairs,
les limodores étonnants sur leur tige noire à l'apparence d'asperge ( apparement sans feuilles, d'où leur nom: à feuilles avortées),
les sérapias fascinants qui parsèmeront les landes à carex :

















Céphalanthère longifolia, plante et détail fleur























Limodore à feuilles avortées (abortivum), pied et détail de la fleur.


Et présenté succintement, car un des rois de la prochaine sortie du 18 mai : le Sérapia Lingua :




A BIENTÔT !!!